Processus au terme duquel un individu déviant intègre un groupe organisé s’adonnant à des comportements déviants, ce qui facilite la continuation des pratiques déviantes tout en conférant une légitimité et une identité sociale à cet individu.

Chiffre qui désigne la différence entre le nombre d’actes délinquants enregistrés par les autorités de police et de gendarmerie (la délinquance observée) et la délinquance « réelle ».

Ensemble des moyens et des processus dont dispose une société pour obtenir la conformité du comportement de ses membres et le respect des normes.

Contrôle social exercé de manière explicite par les institutions spécialisées (école, police, justice, médecine, etc.) Par exemple, le policier surveille les infractions au code de la route ; le professeur vérifie le niveau de connaissances de ses élèves.

Contrôle social exercé de manière diffuse et continue par les groupes primaires. Par exemple, les parents corrigent le niveau de langage de leur enfant ; des habitants s’inquiètent que les volets de leur voisin soient restés fermés toute la journée ; une personne s’étonne de la tenue vestimentaire extravagante de son ami.

Ensemble des comportements qui enfreignent les normes juridiques d’une société et qui sont, à ce titre, sanctionnés pénalement.

Enquêtes menées par l’Insee sur un échantillon représentatif de la population pour comptabiliser le nombre de victimes d’infractions. Leur objectif est de connaître les faits de délinquance dont les ménages et leurs membres ont pu être victimes dans les mois précédant le passage de l’enquêteur. Puisqu’elles se basent sur des témoignages de personnes interrogées, elles permettent de comptabiliser des victimes qui n’ont pas forcément porté plainte et qui n’apparaissent donc pas toujours dans les statistiques officielles de la police.

Procédé qui consiste à imposer une étiquette à certains individus, c’est-à-dire à les classer selon qu’ils sont conformes ou non aux normes dominantes. Sont par exemple étiquetés comme déviants : les toxicomanes, les fous, les gros, etc. Cet étiquetage est une étape qui conduit souvent à stigmatiser ces individus, à les considérer comme différents et à les mettre à l’écart.

Règles de conduite inscrites dans la loi et contrôlées par des institutions spécialisées telle que la police. Il s’agit principalement des textes de lois (Code pénal, Code civil, mais aussi Code de la route, etc.). Leur transgression donne lieu à des sanctions pénales, telles qu’une amende ou une peine d’emprisonnement, par exemple).

Ensemble des règles de conduite qu’il convient de suivre au sein d’un groupe social. Ces règles peuvent être des règles juridiques, définies par la loi, mais aussi un ensemble de règles coutumières et conventionnelles, telles que les codes vestimentaires, les habitudes alimentaires ou encore la politesse. Y déroger suppose d’encourir une réprobation des autres membres du groupe, voire un rejet.

Pour les sociologues interactionnistes (H. S. Becker, E. Goffman), ce sont les relations entre les individus et leurs interactions avec leur environnement qui permettent de comprendre les phénomènes de déviance. Un individu ne devient déviant que parce qu’il est considéré comme tel par des personnes qui ont pu observer sa déviance (un voleur qui ne se fait pas prendre n’est pas considéré comme un déviant). Une fois cet individu repéré et étiqueté, il n’est pas rare qu’il se réapproprie les attributs, comportements et valeurs liés à cette nouvelle identité de déviant. (Il adopte par exemple le code de comportement des voleurs.) Il y a donc interaction.