Rimbaud rédige les premiers poèmes des Cahiers de Douai en 1870 alors qu'il est un collégien âgé de quinze ans. L'un des premiers poèmes qu'il écrit, « Sensation », est daté de « Mars 1870 ». Il écrit les derniers poèmes des Cahiers de Douai fin octobre 1870, alors qu'il entre à peine dans sa seizième année.

Le jeune Rimbaud a d'abord écrit des vers en latin et des pastiches. Le titre initial de « Soleil et chair », entièrement rédigé en latin, était « Credo in unam ».

Rimbaud compose douze sonnets sur les vingt-deux poèmes du recueil.

Le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. La rédaction des Cahiers s'échelonne de mars à octobre 1870, et plus particulièrement d'août à octobre. Les Ardennes françaises sont un lieu de bataille. La ville de Sedan, lieu de la défaite qui signe la capitulation française, est proche de Charleville.

Rimbaud connaît quelques aventures amoureuses lors de ses fugues, mais il part avant tout pour fuir la vie de province et sa famille. Il est attiré par Paris (destination de sa première fugue) où il veut faire connaître ses poèmes.

Ces trois poèmes expriment l'indignation sociale et politique du jeune Rimbaud. « Les Effarés » est un poème social dénonçant la pauvreté qui touche les enfants. Les deux autres poèmes sont des satires dénonçant l'hypocrisie et la débauche de Napoléon III.

Rimbaud est marqué par le poète romantique Victor Hugo, dont on perçoit l'influence dans les poèmes « Le Forgeron », « Le Châtiment de Tartufe » et « Les Effarés ». Mais Rimbaud se tourne également vers les poètes parnassiens, dont Banville est alors le chef de file. Il lui envoie trois poèmes. En 1870, il n'a pas encore rencontré Verlaine et celui-ci ne constitue donc pas encore une influence.

Contrairement à ce que laisse entendre le titre du poème, mentionnant la déesse de l'amour, « Venus Anadyomène » est un poème parodique qui décrit une prostituée sortant de son bain. « Rêvé pour l'hiver » et « Roman » sont, en revanche, consacrés à l'évocation des amours juvéniles du poète.

Une saison en enfer est un poème en prose autobiographique, datant de 1873, racontant les expériences poétiques du poète, son dérèglement des sens et son aventure tumultueuse avec Verlaine.

En 1874, Rimbaud termine d'écrire les poèmes des Illuminations, son dernier recueil. Il écrit encore un poème en 1875, qu'il envoie dans une lettre à un ami, puis il renonce totalement à l'écriture. De 1876 à 1891, année de sa mort, il n'écrira plus de poèmes.